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BILAN DES REMPLACEMENTS EN AVRIL 2024 « En progrès mais peut mieux faire ! »
samedi 6 avril 2024, par
Depuis la rentrée de septembre 2023, les remplacements sont gérés de façon départementale à la DSDEN de Rouen par le pôle de gestion des remplacements qui compte 5 gestionnaires gérant chacun 5 circonscriptions. Depuis l’annonce en janvier 2023 de ce nouveau mode de gestion, la CGT Educ’action76 n’a eu de cesse d’alerter l’administration de ses craintes concernant une désorganisation des moyens de remplacements et de faire remonter régulièrement les dysfonctionnements rencontrés sur le terrain, mettant les personnels en souffrance.
Du 4 août et jusqu’au 10 novembre 2023, les notes de services se sont multipliées, tentant de réajuster les procédures et de justifier les nombreux dysfonctionnements en rejetant la responsabilité tantôt sur les professeurs brigades, tantôt sur les directeurs, ou encore sur les gestionnaires. Ces notes de service au ton parfois menaçant ont été très mal vécues par les personnels qui se voyaient même menacés de sanction disciplinaire en cas de refus de mission.
C’est dans ce contexte que la CGT Educ’action a déposé le 27 septembre une alerte sociale afin de dénoncer les problèmes dus à la gestion départementale des remplacements et a été reçue par les services de la DSDEN le 2 octobre. Nous n’avons obtenu qu’une fin de non-recevoir à nos revendications.
En ce troisième trimestre, même si la situation s’est améliorée dans certaines circonscriptions, il subsiste encore de nombreux dysfonctionnements dans les remplacements courts et « en urgence », qui mettent les personnels en souffrance, aussi bien les gestionnaires du pôle qui subissent une charge de travail considérable que les personnels remplaçants, les directeurs d’école, les enseignants et les secrétaires de circonscription.
Des classes restent non remplacées tandis que des remplaçants sont dans leurs écoles de rattachement, ils sont souvent appelés tardivement, voire pas du tout. Il subsiste encore des situations où plusieurs remplaçants sont nommés sur un même remplacement, des situations où les gestionnaires ne sont pas informés de l’absence d’un remplaçant, et des soucis de zones blanches téléphoniques. Lorsque les remplaçants sont appelés tardivement, cela occasionne des déplacements inutiles mais cela désorganise le service de l’école qui doit venir ouvrir au remplaçant alors que la classe a commencé, et récupérer les élèves déjà répartis. Cela représente une perte de temps considérable pour les élèves sur leurs apprentissages.
La multiplicité des interlocuteurs en cas d’absence d’un enseignant et la longueur de la chaîne de communication est clairement responsable de cette perte de temps. Là où auparavant l’enseignant absent appelait directement la circonscription qui donnait une réponse immédiate, il doit aujourd’hui informer d’abord le directeur qui informe la circonscription qui doit attendre que tous les enseignants absents de la journée se soient manifestés pour pouvoir communiquer avec le pôle de gestion.
D’un point de vue administratif, pour certains agents les ISSR n’ont pas été versées avant le mois de février. Certains reçoivent un avis de suppléance par ARIA tandis que d’autres n’en ont jamais reçu. Les missions ne sont pas systématiquement confirmées par mail comme annoncé dans la note de service du 10/11/23. Ainsi, les remplaçants sont inquiets de voir leurs déplacements non pris en compte et donc non-indemnisés et doivent écrire aux services afin de signaler ces soucis.
Tous ces dysfonctionnements témoignent d’une désorganisation subsistante dans certaines circonscriptions mais surtout de l’échec (pourtant annoncé !) de la gestion départementale des moyens de remplacements. Il n’est pas possible de fonctionner correctement ainsi ! En audience à la DSDEN le 14 mars 2024, Madame la DASEN n’a pas pu/voulu ? nous communiquer les chiffres, mais s’est félicitée d’un meilleur taux de remplacement et d’une réussite de cette nouvelle gestion quant aux décharges de direction des petites écoles. Elle nous affirmé que des chiffres nous seraient communiqués en fin d’année scolaire. Elle a également annoncé que des postes de brigade seraient créés et que le logiciel Andjaro était définitivement abandonné. En ce troisième trimestre, les gestionnaires ne disposent toujours pas d’outils efficaces pour travailler !
Face à ces constats nous continuons de demander à la DASEN un retour au pilotage par circonscriptions, surtout pour les petites écoles et les remplacements de dernière minute. Pilotage qui était plus efficace par les secrétaires de circonscription qui avaient en charge moins d’écoles et qui parvenaient à affecter les remplaçants dès 8h du matin. Elles connaissent la géographie de leur secteur, les écoles, les remplaçants et leurs spécificités (notamment leur domicile) et ont donc la possibilité d’une gestion beaucoup plus rapide, efficace et humaine des missions de remplacement.
Non à la centralisation des remplacements au profit de la rentabilité ! Contre la gestion par une machine à déshumaniser les personnels !
CGT Éducation 76