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Lutte des mineurs isolés de Rouen : soutenons les le 8 octobre, à 15h00, métro St Sever :
lundi 6 octobre 2025, par
Soyons nombreux à les soutenir le 8 octobre, à Rouen, Métro St Sever, du CAPS jusqu’au département !
Du 2 mai jusqu’à fin juin, le Collectif des jeunes mineurs non accompagnés de Rouen et leurs soutiens ont installé un campement devant la Préfecture pour alerter sur leur situation, réclamant leur scolarisation, leur hébergement et leur protection. Mais si le camp n’existe plus, la lutte est loin d’être terminée et les mineurs non accompagnés risquent toujours d’être à la rue.
Inlassablement nous avons répété les démarches et les rassemblements lors d’audiences avec les instances du rectorat, entrevues avec des responsables du service « Famille et Enfance » du Département. Pour une partie des jeunes (15), leur minorité a été reconnue lors des recours auprès du juge des enfants ce qui prouve que les premières évaluations sur la minorité effectuées sous la responsabilité du département étaient fausses puisque au moins un jeune sur deux non reconnu mineur dans un premier temps l’a finalement été par une décision de justice. Mais une fois la reconnaissance obtenue, il faut encore lutter pour que la prise en charge soit réelle, efficace, conforme à la protection légale d’enfants mineurs. Or ces jeunes sont mis à l’hôtel (ce qui est interdit par la loi de 2022 pour les mineurs) et leur scolarisation n’est pas suivie sérieusement. Nous avons encore appris récemment que des jeunes avaient été affectés dans des établissements scolaires, depuis plusieurs mois et que ceux-ci n’en avaient jamais été avertis. Ce sont autant de mois de perdus sans école. Il faut ajouter les mois à faire les recours et à attendre les décisions de justice pendant lesquels aucune prise en charge n’est mise en œuvre. C’est d’autant plus long que, dans certains cas, le département s’acharne et fait appel pour contester la décision du juge des enfants. Pendant ce temps les mois passent et certains jeunes approchent de la majorité ! Grâce à la lutte du collectif et à la mobilisation de nombreux soutiens, la scolarisation de tous ceux qui ont été pris en charge par l’ASE a été obtenue ; il a fallu se battre pour que soit appliquée une obligation légale ! Mais tout n’est pas réglé pour autant : il faudra rester vigilant.es et suivre ce qui se passe réellement dans les mois à venir, notamment à la rentrée scolaire.
Nous poursuivons le combat pour les jeunes qui sont en recours et ceux qui ont fait appel. En effet ils doivent bénéficier de la présomption de minorité et de la protection légale due aux mineurs. Il n’est pas question que les jeunes qui sont en recours et dont la minorité peut être reconnue ne bénéficient pas des droits des mineurs dès maintenant sans attendre les résultats très longs des procédures judiciaires. Egalement, les jeunes qui ont fait appel d’une décision injuste qu’ils contestent, doivent être pris en charge.
Conformément à ce que préconise la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, leurs documents attestant de leur âge ne doivent pas être remis en cause, pas plus que les déclarations du jeune sur son âge et son identité. D’ailleurs la France a été condamnée plusieurs fois pour non respect de la CIDE.
Il s’agit tout simplement d’un devoir d’humanité et de respect des droits.
CGT Éducation 76